
oil, mixed media on canvas, 2018 - 2021 dim. : 130*97 cm

oil, mixed media on canvas, 2022 dim. : 80*100 cm

peacock14, mixed media on paper 2018, dim. 50 *35 cm

oil, mixed media on canvas, 2018 - 2021 dim. : 130*97 cm
"Les oiseaux mythiques » de Walid El Masri. Peintures flamboyantes, elles nous font penser à "La Conférence des oiseaux" : œuvre magistrale du poète soufi, Farid al Din Attar (1142-1220). Cette œuvre raconte l'histoire de trente oiseaux guidés par une huppe, partant pour un voyage initiatique en quête de Sîmorgh, (l'oiseau mythique) afin de le choisir comme « roi ». Au terme d'une épopée mystique et existentielle, ils découvrent que Sîmorgh n'est que le reflet d'eux-mêmes :
"Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, y voit son âme et son corps. Farid al Din Attar
Les tableaux s'articulent autour de l'examen répété d'un même sujet matériel "Le Paon", l’oiseau mythique » alors qu'il explore les variations de profondeur et d'espace à travers des compositions abstraites au fil du temps. Les images de cet « oiseau mythique » s’interrogent moins sur le sujet lui-même que sur la possibilité de transformation, le désir d’aller de l’avant, d’accomplir l’impossible, en se libérant des pièges et des lourdeurs du monde et de la vie pour atteindre son idéal. La Conférence des oiseaux fut rendue célèbre en France par l’adaptation théâtrale qu’en fit Jean-Claude Carrière pour Peter Brook.
La richesse de ce conte, le caractère extraordinaire de cet oiseau mythique est ici porté de belle façon par une palette chatoyante, recherchée où comme il se doit dans les meilleurs contes, l’or, le bleu et la pourpre illustrent la richesse et le caractère fastueux de cet oiseau fabuleux. Le mouvement au cœur de la philosophie de ce conte, se retrouve dans les différentes postures qu’il adopte selon les tableaux.Texte par : Cécile Sportis
« Par le Paon j’ai voulu m’éloigner d’évènements douloureux, et me reposer pour un temps. Avec légèreté et fluidité, il a trouvé sa place à l’intérieur du tableau. Je comprends que son unique défense possible est sa beauté, et son chant étrange, douloureux, comme l’appel d’un homme seul. Je porte en moi-même une crainte révérencielle devant cette créature sacrée, présente dans les histoires des anciens et leurs légendes. Mais, qu’il représente l’Ange ou le Démon par excellence, le paon reste d’abord un paon. » Les mots de Walid.
Né en Syrie en 1979, Walid El Masri est diplômé de la Faculté des Beaux-Arts de Damas en 2005. Il rejoint ensuite l’Académie d’été sous la direction de Marwan Kasab Bashi et Ziad Dalloul à Darat Al-Funun, Amman, Jordanie. Walid El Masri a eu des expositions individuelles pendant Egypte Art Fair, (2021), Hong Kong Art Fair, Art Beinjing (2009) et au Centre Culturel Français (2006). Il a également participé aux expositions collectives, à l’institut des Cultures d’Islam à Paris (2020, 2021), à la Maison des Arts de Malakoff (2019), à l’Institut du Monde Arabe, à Paris (2018 et 2014), à Busan Museum of Art, au MUCEM à Marseille et au Bozar de Bruxelles (2014).
Il a réalisé aussi des expositions personnelles dans les galeries, à Londres, Paris, Jeddah, Beyrouth, Dubaï, Damas, Amman et au Caire . Walid El Masri vit en France depuis 2011.











