De son éducation japonaise, Yumiko Seki promène un halo de mystère qui enveloppe une sensibilité artistique au service du détail, de l’harmonie et des perspectives. L'architecture urbaine est présente en toile de fond dans toute sa majestueuse prestance. Il est question de lieux rassembleurs, de lieux où l’on passe, de lieux où l’on se pose et qui évoquent tout autant la densité que la solitude. Yumiko Seki nous prend par la main et nous entraîne dans des univers où le sentiment surprend. Par sa façon de croquer l’instant, elle charge d’une émotion contenue le moindre aspect du quotidien. Avec la minutie d’un entomologiste, elle décrit du bout de ses pinceaux des façades, des fenêtres, des jardins, des gens...
Des images qui impriment la rétine et que les couleurs vont charger de poésie. Des points de vue qui racontent la vie et reflètent l’âme : une femme passe, elle est de profil ou de dos. Comme dans un mouvement lent, paisible, elle semble glisser, une autre est derrière sa fenêtre, à l’étage du dessus une lampe éclaire la pièce. Les tableaux prennent vie, ils racontent un quotidien serein, et donneraient presque l’envie de rentrer dans le cadre.
Née à Tokyo, Yumiko Seki a été sensibilisée à l’art et à la musique occidentale dès son jeune âge. Elle suit des études littéraires et arrive à Paris ayant obtenu une bourse pour sa dernière année universitaire. A la recherche de la liberté, elle s’installe en France et choisit la nationalité française. Interprète diplômée, elle aspire à travailler dans l’audiovisuel pour sa passion du cinéma et devient réalisatrice à l’antenne française de la télévision japonaise. Sa créativité s’exprime dans des registres différents la littérature, d’abord avec la publication en 2005 de son roman autobiographique « Chaud froid » (JC Lattès). Ensuite, avec ce qui va devenir sa voie comme une évidence : la peinture. Sa première exposition a lieu à Tokyo en 2017. L’exposition « Figurations Parisiennes » consacre son travail artistique en présentant des aquarelles ainsi que des peintures à l’huile.
Texte par Mylène Desclaux.
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