Marcelo Suaznabar
Una extrana situacion, 2024, huile sur toile, dim. : 40 * 50 cm
Creature, 2024, huile sur toile, dim. : 66 * 81 cm
La Oruga, 2024, huile sur toile, dim. : 66 * 81 cm
Una extrana situacion, 2024, huile sur toile, dim. : 40 * 50 cm
Marcelo est né en 1970 dans la ville minière d’Oruro, située dans l’ouest de la Bolivie. Dernier d’une fratrie de six enfants, il se passionne dès l’enfance pour le dessin, encouragé par son oncle Enrique Suaznabar, photographe professionnel. Son approche artistique est dès le départ centrée sur le dessin et la couleur, explorant très tôt l’aquarelle, le pastel et le crayon de couleur. Ses premières œuvres représentent des insectes, des animaux, des maisons et des portraits réalisés sur papier et carton.
La ville d’Oruro, imprégnée d’une énergie mystique et d’une forte tradition folklorique – dont le carnaval est inscrit au Patrimoine oral et immatériel de l’humanité par l’UNESCO – exerce une influence durable sur son travail. À 16 ans, Marcelo expose pour la première fois dans des expositions collectives, malgré l'absence de formation artistique formelle. Sa passion pour le dessin et le soutien de son oncle le poussent à approfondir sa maîtrise des couleurs et des techniques. En 1992, il suit un cursus artistique à l’Université Catholique de Santiago au Chili, qui marque le début de sa carrière professionnelle.
Ses premières œuvres sont fortement ancrées dans des thèmes religieux, influencées par des artistes baroques coloniaux comme le Maître de Calamarca, Melchor Pérez de Holguín, et l’Italien Bitti. Cette première période, marquée par des références religieuses, dure plus de cinq ans avant que Marcelo ne se tourne vers un nouveau langage artistique centré sur la couleur. Cette évolution donne naissance à deux périodes majeures : la période « Apocalypse » suivie de la période « Altiplano Mágico ».
Ses inspirations puisent alors dans les œuvres de Bruegel, Bosch, Carrington, Dalí, Kahlo et Remedios Varo, créant un univers visuel où les paysages de l’Altiplano bolivien, empreints de la magie et de l’énergie de son enfance, occupent une place centrale. Depuis plus de dix ans, Marcelo explore un langage symbolique plus subtil, où le souvenir des paysages et des scènes de son enfance à Oruro se fait omniprésent. Ses œuvres, à la fois fantaisistes, complexes, absurdes et surréalistes, prennent forme à partir d’images qui surgissent dans son esprit de façon aléatoire, et qu’il esquisse rapidement pour ne pas perdre leur essence onirique et fantasmagorique.